Du travail en liberté au spectacle équestre

Suite à un problème de santé, Alison Dierick a arrêté de monter pour se reconvertir dans le travail en liberté et s’épanouir dans le spectacle équestre. Un univers et une complicité avec son cheval Songo qu’elle aimerait partager à l’étranger...

Pourriez-vous vous présenter brièvement ?

J’ai 38 ans et vis dans le Namurois, en Belgique. Bien que je ne travaille pas dans le milieu équestre, ma vie tourne autour des chevaux. J’ai commencé à monter à l’âge de 10 ans et je ne me suis plus jamais arrêtée ! Mes parents m’avaient acheté mon premier cheval, Cherbie, avec qui j’ai passé de beaux moments. Nous avons tout fait ensemble, je ne n’oublierai jamais. Mon cheval actuel Songo, hongre PSL de 19 ans, fait partie de ma vie depuis 12 années à présent. Suite à un problème à la hanche me concernant, j’ai dû arrêter de monter il y a deux ans. Nous pratiquions le dressage et avons dû nous reconvertir dans le travail en liberté, pour le plus grand bonheur de mon cheval !

Vous vous épanouissez à présent dans le spectacle, comment se sont déroulés vos premiers pas dans cette discipline ?

Notre tout premier spectacle s’est déroulé en 2009 lors d’un concours de spectacle équestre qui s’étalait en plusieurs manches. A la suite de ce concours, je me suis liée d’amitié avec plusieurs de nos concurrents et nous sommes restés en contact. Et puis, un jour, une de ces amies qui faisait partie d’une troupe de spectacles m’a demandé si cela me plairait de me joindre à elle pour réaliser un duo. J’ai accepté et Songo et moi sommes entrés dans la troupe « Sol Naciente ». Nous y sommes restés jusque fin 2017, moment où l’activité de la troupe s’est arrêtée. Désormais, nous évoluons seuls et cherchons régulièrement des événements équestres auxquels participer. Nous nous joignons aussi à des amis artistes qui nous invitent.

Auriez-vous un conseil à donner aux cavaliers qui souhaiteraient débuter le travail en liberté ?

D’abord, bien acquérir les bases de communication et de sécurité avec le cheval à la longe avant de commencer le travail en liberté. Pour moi, c’est fondamental pour pouvoir passer de beaux moments ensemble en s’amusant ! Ensuite, toujours bien confirmer un exercice avec le cheval tenu en longe avant de le lui demander en liberté.

Il est plus facile de bien établir les codes et l’entente en longe que de devoir corriger en liberté.

Il s’agit d’un avis personnel basé sur mon expérience et ce que l’on m’a transmis.

Comment se débrouille votre cheval Songo ?

Songo est un cheval merveilleux. Je n’ai pas d’autre mot. Il est intelligent, vif, sensible et avec juste l’énergie qu’il faut. Il apprend vite et bien. Et il a du caractère aussi !

Songo m’a bien enseigné, au travers de notre quotidien, qui j’étais avec mes qualités et mes défauts. Il est mon miroir…

Depuis que l’on travaille à pied et en liberté j’ai envie de dire que nous n’avons plus jamais de mauvaise séance, une très jolie complicité s’est établie entre lui et moi. Même lorsque nous avons eu un souci sur une figure lors d’un spectacle ou pendant l’apprentissage d’un exercice, on se pose, on y réfléchit, on y travaille et j’ai remarqué que de chaque problème qui s’est présenté nous en étions sortis un peu plus grandis.

Quels sont vos projets pour l'avenir ?

J’aimerais que Songo puisse continuer à travailler comme nous le faisons actuellement, dans notre travail au quotidien, et sortir en spectacle encore pour quelques années… Pour le futur, j’aimerais pouvoir acheter un second cheval pour envisager la relève de Songo et ainsi continuer à apprendre. Et aussi, pourquoi pas, poursuivre le spectacle équestre avec celui-ci pour que toutes nos aventures puissent continuer.

Comment avez-vous découvert moncheval.net ?

J’ai lu l’article « Vieillir n’est pas une calamité », écrit par Gaëlle Colinet. Comme Songo vient d’avoir 19 ans, ça m’a interpellée et son article m’a rassurée. Evidemment, j’ai voulu en savoir plus sur Gaëlle et de là, je suis allée sur le réseau moncheval.net, que j’ai trouvé convivial et facile d’utilisation, et je m’y suis inscrite !

Quel est votre rêve équestre ?

Mon rêve serait d’avoir une petite écurie à la maison avec plusieurs chevaux et de pouvoir me développer encore plus dans le travail à pied et en liberté, que je trouve tellement passionnant ! Je rêverais aussi de continuer le spectacle équestre, pouvoir partir à l’étranger présenter notre univers et notre complicité…